Dans un monde caractérisé par la volatilité, l’ambiguïté et la perte de repères, les administrations publiques sont confrontées à un impératif : ne pas seulement gérer les crises, mais apprendre à s’en relever renforcées. La communication de crise y joue un rôle central. Elle ne se limite plus à la diffusion d’un message, mais devient un acte de gouvernance, un espace de régulation des émotions collectives, de maintien de la confiance et de réaffirmation de la légitimité de l’action publique.
Dans le cadre du Master « Public Administration » à Sciences Po- Paris, Natalie Maroun — autrice de La Boîte à Outils de la Communication de Crise (Dunod) — est intervenue pour explorer cette articulation entre communication et résilience. S’appuyant sur des cas concrets et sur ses travaux sur le management de l’incertitude, elle a démontré que la communication peut être pensée comme un processus adaptatif, qui contribue à la transformation organisationnelle : elle permet à une administration de dire ce qu’elle sait, ce qu’elle fait, ce qu’elle apprend — et ce qu’elle change.
La communication de crise permet ainsi de transformer les récits de crise en récits d’apprentissage collectif. Et de faire de la parole publique un bien commun, au service du lien démocratique.