Résilience économique
La résilience d’une économie ou d’une zone économique est sa capacité à surmonter rapidement des chocs et perturbations économiques.
Le concept de résilience est également souvent employé dans le monde anglosaxon pour désigner la capacité de l'économie à résister au double choc du changement climatique et du pic pétrolier. Rob Hopkins a développé des réflexions et des programmes d'action basés sur cette notion, en mettant en œuvre des initiatives dans la permaculture et les villes en transition.
Une étude selon l’OCDE
Depuis une trentaine d’années, les économies des pays de l'OCDE ont du faire face à de nombreux évènements, chocs pétroliers, crises financières. Face à ces chocs macroéconomiques, les économies manifestent des capacités de réaction différentes à la fois à court terme et pour revenir sur leur sentier de production potentielle. Le concept de «résilience» permet de qualifier cette capacité de réaction. La résistance des matériaux aux chocs ou à la pression a été étendue par analogie à l'économie pour décrire sa capacité à dépasser et à absorber une situation critique. Plus la perte de production associée au choc et à sa résorption est importante, moins l'économie pourra être considérée comme résiliente. L'OCDE a engagé récemment un important travail d'évaluation des différentes formes de résilience. Ses travaux insistent sur le rôle primordial de la flexibilité des marchés ou flexibilité «structurelle» comme facteur d'absorption des chocs. Les simulations réalisées suggèrent qu'en cas de choc négatif, de type hausse du prix du pétrole par exemple, les pertes cumulées de production et d'emploi sont nettement plus faibles dans une économie flexible que dans une économie où les prix et les salaires s'ajustent moins rapidement.
Lectures conseillées
Alain Richemond, La résilience économique, Eyrolles, 2003
Quel nouveau regard la résilience nous permet-elle de porter sur le fonctionnement d'une économie moderne plus tendue, mais que chacun souhaite plus agile et moins cassante ?